Le SALON des POETES

La mort est un sujet aux nombreuses facettes
Alors de laquelle voulez-vous que je disserte
Comment m’en sortir et par quelles pirouettes ?

Bien…

De mon expérience personnelle tout à fait incomplète,
Je pourrai parler de la petite mort et ses galipettes
Mais je crains que cela ne soit pas ce que Freyja souhaite

Alors…

Je dois me résoudre à parler de la faucheuse et je le regrette
Car en ces lieux il est plus agréable de compter fleurette
Aux Valkyries qui d’ordinaire se consacrent plus à la fête.

Mais…

Parler de la mort, notre mort, est un véritable casse-tête
C’est le monopole de Dieu et de Jésus de Nazareth
Il en est revenu, mais c’était il y a belle lurette

Donc…

Les Vampires, Fantômes, zombies et toutes ces sornettes
N’intéressent que les adolescents et ne valent pas tripette.
Quand la Mort vient, c’est la fin et il n’est nulle retraite !
De ce qu’il advient après je ne peux parler qu’à l’aveuglette
Je dirai que la souffrance est la seule chose qui m’inquiète
Encore un soucis de vivant : Comment pourrait souffrir un squelette !

En définitive j’espère simplement ne pas sombrer dans des oubliettes

Aujourd'hui c'est la ronde des couleurs
Il y en a partout, au point de faire peur

C'est l'Admin qui panique! Elle a perdu la tête
Elle touche partout pour que ça s'arrête.

On l'y reprendra à trop faire la fête
A se coucher tard sans que ça l'inquiète.

Pourtant depuis le temps que elles picolent
Les valkyries devraient se méfier de l'alcool.

Mais non, pour elles jamais de pauses
Remarquez qu'avec çà elles voient la vie en rose.

Tiens, non???...

Ce doit être pour mettre fin à leur calvaire
Que l'admin a decidé de se mettre au Vert !!!

Ma Foi

J'entame cette introspection
En procédant par élimination

Non vraiment, je ne crois pas au néant
C'est un concept, une théorie seulement

Par delà les étoiles, dans le vide interstellaire
Des poussières, des ondes sillonnent l'univers

Nos yeux ne les voient pas, mais existent pourtant !!!
Non vraiment, l'invisible n'est pas néant.

Je ne crois pas aux moines, curés ou ayatollahs
Aucun de leurs textes ne viennent de l'au-delà

Des Hommes ont voulus compiler d'antiques sagesses
Et c'est cela que sincèrement je respecte, je le confesse.

D'autres ont utilisé, et utilisent encore, la Religion
Pour manipuler et asservir les populations

Le moyen est aisé, il suffit pour cela de faire peur:
La peur de disparaître, qui de tous glace le cœur

La Religion devient alors un outil de pouvoir
Qui, contre soumission, promet le paradis... Quel canular

Bien, et maintenant, où te trouves-tu ma Foi ?

La Foi, comme le bonheur, ne tombe pas du ciel
Il faut la chercher pour qu'enfin elle se révèle.

Je crois... comment dire? Je crois... Disons à l'eau, oui l'Eau:

Nous sommes tous des flocons échoués sur une montagne tout là-haut
Nous sommes tous de délicats cristaux, chacun unique, mais tous fait d'eau.

Chaque flocon se demande ce qu'il adviendra quand il fera chaud.
Un cauchemar! il a peur de fondre, de perdre son unité, son ego,

Comment peut il imaginer tout seul là-haut
Qu'au delà de l'horizon, des milliers de ruisseaux
s'écoulent vers l'océan, sans aucun sanglots

(Comment peut il imaginer, si près des étoile, tout seul là-haut
Qu'au delà de l'horizon, dans la vallée, des milliers de ruisseaux
s'écoulent vers l'océan, avec plus de rires que de sanglots,)Ancienne version

Quand il fond, le flocon ne perd que sa forme, ses cristaux,
La goutte qu'il devient n'est pas perdue, loin s'en faut
Elle est seulement invisible, indiscernable dans les flots.

Je crois que nous sommes comme des flocons, en haut d'une montagne
Tombé du ciel, ils voient les étoiles et prient pour qu'ils les rejoignent
Mais ils sont destinés à l'océan pour qu'enfin ils y baignent
Et pour un flocon, l'Océan, c'est très loin d'être le bagne.

Colère

La colère est elle vraiment mauvaise conseillère ?
C'est une puissante réaction qui parfois nous submerge
Elle nous donne l'énergie de lutter, de rester fier.
Elle est un instinct qui peux nous dominer, un sortilège.

On dit communément qu'à la colère il ne faut jamais céder
Cela soulage pourtant et procure bien des satisfactions
Elle nous enflamme ou nous ronge, l'évacuer c'est s'en libérer
Au sacrifice de l'indispensable temps de réflexion.

Lui seul permet de comprendre, avec tout le recule
Qu'évidence il n'y a pas, que jamais juger il ne faudra
Que les mots échangés sont confiés entre noctambules
Ce qui est confié est important pour moi, je ne le regrette pas.

La colère est une réaction de défense compréhensible
Qui révèle une grande fatigue, une immense lassitude
Nous ne sommes que des Hommes, ni parfait, ni invincibles
Tous englués jusqu'au cou dans nos malheurs et nos habitudes

On espère chaque fois, qu'un sursaut de colère
nous débarrassera de tous nos démons, nos tourments
Mais ils sont en nous, on ne peux les vaincre que calmement
Non vraiment, la colères est une bien mauvaise conseillère.

Les Vacances

Chaque matin je resterais bien, encore un peu, au lit
Mais y'a pas moyen, dès huit heures et demie
Mes petits sont levés, ils jouent, ils rient
Je ne tiendrai pas sans mon café au saut du lit.

Ils m'épuisent, me transforment en zombie
On se regarde dans les yeux avec ma chérie
Que pourrait on leur faire faire aujourd'hui ?
Je manque d'enthousiasme, je n'ai qu'une envie:

Avoir les doigts de pied en éventail, épanouis
Lisant un roman, avec l'apéro comme seul soucis
Et une piscine non loin pour éviter d'être cramoisi.
Ah ! Un peu d'égoïsme ferait du bien je vous le garantie.

« Aller à l'Océan? C'est génial! Allons-y !!! »
Bel élan n'est ce pas? À peine englué d'hypocrisie
Les bouchons, la chaleur, la dune... je suis ravi!
Les mouflets, les maillots, les serviettes: En voiture c'est partis!

Je ne veux pas même penser à tous les ploucs, dont je suis,
Affalé sur le sable, les chaires dénudées et rougies
Qui cherchent tous au même endroit un peu de répit.
Que voulez vous, c'est un jour sans: Je fait du mauvais esprit.

Je vous jure que je le sais et pourtant je suis surpris
Comme chaque fois, passé la dune, je suis séduit,
Envoûté par le roulement des vagues et sa magie
Depuis la nuit des temps et jusqu'à la fin, c'est écrit:

L'océan s'abattra sur les terres en donnant sa symphonie
Un rythme régulier, inlassable, éternel: une litanie
Accompagné de vent et de soleil, quel force! quel harmonie!
Apaisant et vivifiant à la fois je m'extasie.

Du monde je n'ai vu qu'une infime partie
De la Louisiane et les rives du Mississipi
A la barrière de corail des rivages d'Australie
Nos plages d'Aquitaine sont les plus belles. C'est dit!

C'est exactement comme une frontière que la dune agit
Au retour, on revient sur terre dès qu'elle est franchie...
Oulà! Mais oui, il est déjà sept heure et demie
Rentrons vite, rater l'apéro serait une hérésie!

Tout le monde n’est pas heureux hélas !
C’est injuste mais il faut qu’on s’y fasse
Pour certain ce n’est qu’un peu de poisse
Mais d’autre sont comme en disgrâce
Le sort persiste et s’acharne, c’est dégueulasse !

On peut laisser tomber et rester dans l’impasse
Ou se protéger des autres avec une grosse carapace
On peut s’assoire, seul, pour contempler l’espace
Et ne rien voir, aveuglé par ce qu’on ressasse.
Mais si on est vides et qu’on fait du surplace,

Alors la réponse est en dehors de la cuirasse.
Avec le temps, malgré la douleur, la détresse
On s’accommode de la situation, on s’y prélasse
Mais elle nous ronge, inutile de se voiler la face
Condamné à souffrir et renoncer ou lutter et être coriace

Le bonheur est un petit animal qu’on chasse
On le trouve, on le perd, il faut être tenace
Quand on l’a perdu, quand on s’est perdu, quel angoisse !
On peux s’égarer à le confondre avec quelques liasses
Pas d’autre option : demander son chemin et retrouver sa trace.

Quand on souffre.

Toujours, toujours que du négatif
A ne voir jamais que ce qui manque
On se condamne à souffrir, comme Sisyphe,
D'une peine sans fin, à en devenir branque.

On espère tous un place que l'on veut au soleil
Une petite case sur l'échiquier de la vie
Qu'il faut utiliser au mieux, c'est mon conseil,
Pour ne pas être hors jeu, comme banni.

Pourquoi croire que l'on est les jouets du destin ?
Les Touaregs vivent dans un désert et pourtant l'aiment.
Pourquoi voir l'herbe plus verte chez le voisin ?
La vie est une pierre dont il faut révéler la gemme.

Alors il faut faire l'effort d'être positif
Ne plus voir seulement la boue à nos pieds,
Lever les yeux, sortir du placard, être actif.
Se remettre en quête du bonheur et le trouver.